Un film réalisé dans le cadre d'un projet d'école, et dans lequel j'ai eu ma première expérience en conditions semi-professionnelles de co-réalisateur, d'assistant réalisateur, de musicien de film, et d'étalonneur.
Synopsis
Un juge honnête à qui on a ordonné de libérer un coupable vit une crise de conscience qui s’illustre à travers une partie d’échecs qu’il mène contre lui-même.
L’autre en lui triomphe toujours. Seul dans sa chambre, il ne sait pas s’il doit faire triompher ses principes ou ceux d’un pouvoir autoritaire qui le dépasse.
Intention
Je voulais à travers un personnage en détresse et vivant un vrai problème de conscience explorer la thématique de la justice.
Penser le film à travers un jeu d’échec vient de mon envie de ne pas aborder le sujet d’une manière plate voire superficielle. Dès lors, une confrontation du bien et du mal se fait d’une manière symbolique et poétique. A travers une dualité du personnage, j’espérais remettre en question la liberté des choix que peut avoir un individu.
Certes, l’Homme est minuscule, fragile face à la cruauté des forces extérieurs, cependant, à travers sa force d’esprit et d’âme, il crée en lui un monde insondable où il en devient maître. Ainsi, le personnage mène un combat farouche sur son échiquier, un combat contre lui-même et le monde. Il se surpasse et se métamorphose en héros.
Déroulement de la préparation
Comme c’était mon premier film fiction à tourner, je voulais faire le maximum afin de réussir cette expérience.
En premier temps, j’ai collaboré à l’écriture du scénario pour s’assurer que les intentions étaient maintenues et pour mieux sentir l’intensité dramatique de chaque séquence du film.
Je voulais absolument tenter un huis clos afin d’explorer diverses possibilités créatives d’écriture et de réalisation.
J’ai dû faire toute une recherche stylistique pour déterminer l’environnement visuel et sonore du film. Je me suis beaucoup inspiré du septième sceau de Bergman et le Prodige d’Edward Zwick.
Etalonnage
Une première expérience d’étalonnage, à l’aide du logiciel Davinci Resolve, sur des rushs raw d’une Blackmagic Ursa 4K
Le fait de rester dans un espace clos, facilitait en quelque sorte la correction de couleurs. Néanmoins, sur certains plans il a fallut rattraper la luminosité, et donc à gérer quelques soucis de grain.
Outre la correction de couleur, j’avais envie de travailler l’ambiance colorimétrique du film. La palette de couleurs de base était plus sur des nuances du marron, auquel j’ai décidé d’ajouter un aspect plus dramatique, avec les basses lumières en couleur bleuté, tout en essayant de garder les hautes lumières vers l’oranger (la couleur complémentaire).
Le côté un peu dé-saturé, était aussi intéressant à travailler, sans exagération.
J’avais aussi en tête l’ambiance visuelle du film “Imitation Game" qui a un peu impacté mes choix stylistiques.